On croise la fouine la nuit. De la taille d'un chat, mais très courte sur patte, on ne suit que quelques secondes son cheminement rapide, et bien vite sa queue touffue disparait sous une voiture ou dans un regard d'égout. Elle mène également sarabande dans les combles tranquilles et les personnes qui habitent sous une famille de fouines détectent immédiatement sa bondissante présence ou ses crottiers odorants.
C’est une espèce très anthropophile qui apprécie nos combles chauds et sombres. La femelle donnera naissance à deux ou trois petits qui vont y rester de longues semaines. Les parents apportent chaque nuit des proies plus grosses et plus vivantes à mesure que les jeunes fouines grandissent. En ville elles devront avant tout se méfier des automobiles.
C’est un des derniers super-prédateurs sauvages urbains et un vrai régulateur des espèces que l'homme n'aime guère, comme les pigeons et les rats, dont elle fait une grande consommation. L'observer offre de jolis moments de bonheur aux naturalistes, surtout quand les jeunes explorent pour la première fois les toitures autour de leur maison de naissance.